Tous les événements qui suivent sont le fruit d’enquêtes vérifiées et de témoignages de première main.
La matinée commençait bien pour les Français, pléthore de troupes, gardes et autres, et surtout un Etat Major de qualité : en effet un célèbre divisionnaire, sorte d’arme secrète faisait partie de l’équipe. Le dénommé et néanmoins discret Ronie garantissait une belle journée pour les Français.
Du côté russe, le moral, comme les drapeaux étaient en berne.
Et soudain, coup de tonnerre : on décide d’un changement de dernière minute le sus nommé ronie change de camp. Et ce rouage qui grippe, cette mouche dans le lait scellait là le sort des Français. Et on vit un Phil brusquement perdre cette petite flamme qui brillait jusqu’alors dans ses yeux, notre président quitter précipitamment le champ de bataille pour rejoindre le réfrigérateur, le Gaël commencer à effilocher son kilt et un Cédric agité de spasmes incontrôlables. Côté russe, le sourire était revenu : Ben enfourchait son tricycle pour rejoindre la bataille, Dimitri bombait maintenant son large torse, et même Serge arrêtait alors de machouiller son bonnet.
L’état major français réagit alors : tel un thuriféraire illuminé, le commandant en chef décide d’un changement de plan. Citons le. « Frappons le ventre mou russe ! (d’aucun le reconnaitront), et puis offrons face à Ronie le plus beau des adversaires et sachons mourir avec honneur ! ». On entendit un petit « vive l’empereur » d’un général italien imbibé d’alcool. Cédric se tourna alors vers phil et lui dit : tu auras la mission d’affronter Ronie : sois fort ! » Phil se recroquevilla sur sa chaise. « Président t’aidera »… Phil laissa échapper un gémissement.
Et c’est ainsi que Phil pétri d’angoisse, se jeta comme un pigeon sur une vitre contre la poignée de mousquetaires brillamment commandée par le discret Ronie. C’est ainsi que Président perdit tous ses cavaliers, en échange d’un cosaque. C’est ainsi que Gael se cacha toute la journée derrière ses camarades (à force d’effilocher son kilt, ce qui devait arriver, arriva). C’est ainsi qu’on vit un Napoléon pris d’un soupçon de folie jetant la meilleure des gardes dans la bataille, avec des grands cris d’effraie, et la perdant ainsi, bataillon après bataillon, contre des russes froids et déterminés et si bien commandés.
Le coup fatal fut porté par quelques mousquetaires qui attrapèrent par hasard des cuirassiers qui tentaient de se cacher dans une meule de foin. On dit que leur général perdit alors la raison.
Belle bataille en vérité. Belle victoire.