Dans toute déroute, comme celle subie par les Français samedi, il faut des explications, il faut un responsable! Le responsable est généralement facile à trouver, poussé par sa vanité, c'est souvent le seul à continuer de parler.Faisons le compte: Gael se tait, Ben médite, serge...cherche du travail ou une allocation, président est le premier et le seul Français à prendre la parole. Voilà pour le responsable, abordons maintenant le problème épineux de l'explication.
1)Le plan
Je crois qu'il consistait à agresser les alliés sur les ailes, enfin je crois, parce qu'on n'est pas certain d'avoir tout saisi. Evident! C'est justement là que les Français sont le moins bien placés: rivière à franchir d'un côté, bouchon de l'autre. Même Serge n'aurait pas oser imaginer un tel effet de surprise.
Au centre, il n'y avait que Ben. Une division, quelques bataillons isolés, tant de troupes pour garder la moitié de la table!
Bon, premier tour, le joueur Français a bien dû se rendre compte que le pauvre Ben avait devant lui cinq divisions, Il allait réagir, c'est sûr! Pas de chance, il est 9h30, c'est l'heure de la bière présidentielle . Il se délecte, se détend et oublie la situation critique du pauvre Ben, toujours seul au centre, et ce, jusqu'à la fin.
2) Les danois: le bruit et.....rien d'autre
Tout le monde a entendu parler des Danois. Certains de mes camarades ont souri et se sont dit, voilà beaucoup de bruit pour rien. Détrompez-vous, tout ce bruit avait sa raison d'être. D'ailleurs, les rumeurs autour d'eux ont été alimentées de fables que seuls les plus crédules d'entre nous ont cru (en premier lieu celui qui les racontait qui a fini par croire à ses propres histoires). Ils était donc beau ces Danois, et "j'les ai vu au Krak, et j'ai tout de suite voulu cette armée, et ils ont des cosaques qui sont en fait des bosniaks, et tellement qu'ils sont bosniaks que c'est peut-être même pas de Danois ect...." Vous avez remarquez? Tant qu'on parle des Danois on ne parle pas de la garde, d'ailleurs elle est passée où la garde? RIP (rest in peace).
Ah! Ils ont fait du bon boulot ces Danois. Et que j'te mesure la distance parcourue, et regarde comme ils ont avancés.... Et tiens, vois donc comme ils sont passés à côté de Ben et qu'ils le laissent tout seul alors qu'il avait tant besoin d'aide!
3) Ben, ce héros
Même mal commandée, une armée a toujours son héros. Ce jour là il s'appelait Ben. Parce qu'il n'a pas eu la partie facile benoit. Abandonné par ses compatriotes, oublié par son général en chef (souvenez-vous de la bière, les Danois), confronté à un ennemi supérieur en nombre, écrasé sous les boulets, poursuivi par une malchance tenace, il n'en fut que plus vaillant et il tint bon jusqu'à la fin. Hélas, à l'impossible nul n'est tenu. Il a succombé mais avec honneur, emportant dans la tombe un nombre considérable de Russes quand d'autres s'attachait à une victoire qui n'existait plus que dans leurs rêves.
Epilogue
Le coup de grâce fut porté par les Suédois. N'écoutant que leur intrépidité légendaire, ils profitent d'un ennemi plus mort que vif pour sortir sans prévenir de leur bois, s'élancent dans une plaine vidée de ses combattants et s'en vont prendre une maison abandonnée depuis laquelle ils font résonner leur terrible cri de victoire. La messe est dite.