Petite mise en bouche:
"Le 27 janvier Napoléon attaque l'armée du Maréchal Blücher à Saint-Dizier mais ce dernier, au lieu de livrer bataille, fait un mouvement au sud-est en direction de Brienne. Contrairement au plan de Napoléon, le Prussien a préféré refuser la bataille et abandonner sa ligne de communication avec ses renforts venus de Mayence afin de faire sa jonction avec l'armée de Bohême qui se trouvait au même moment à Bar-sur-Aube. La première manœuvre de Napoléon est donc un échec car il pensait pouvoir maintenir les deux armées ennemies séparées. Le 28 et 29 janvier, Napoléon décide donc de regrouper son armée sur Troyes afin de se placer face aux deux armées coalisées réunies. Il quitte donc Saint-Dizier et marche sur Bienne où il livre bataille contre une partie des troupes de Blücher qui se replie sur Bar-sur-Aube. Dans sa marche de Saint-Dizier vers Brienne, Napoléon a envoyé le corps du Maréchal Marmont sur Joinville afin d'y fixer les troupes bavaroises du général Wrede et éviter de se faire prendre sur son flanc Est.
Ainsi le 30 janvier, Napoléon se trouve à Brienne avec les troupes des maréchaux Victor et Ney ainsi que celles du général Gérard. Mais il ne peut continuer sa marche sur Troyes car le pont de Lesmont a été détruit et de plus le maréchal Marmont est toujours à Joinville. Un repli de l'armée principale conduirait à la perte de ce corps détaché. Napoléon décide donc de prendre une position défensive en avant de Brienne pour gagner le temps nécessaire à la reconstruction du pont de Lesmon et à la jonction des troupes de Marmont
Pendant ce temps, au QG des forces coalisées à Bar-sur-Aube, le commandant en chef des troupes coalisées, Schwarzenberg, hésite sur la marche à suivre. Il pense que Napoléon comme à son habitude cherche une bataille générale. L'Autrichien est prêt à la lui donner mais il préfère se replier pour se battre à Langres afin de rallier toutes ses troupes de l'arrière. Blücher, soutenu discrètement par le Tsar Alexandre 1er et le Roi de Prusse Frédérique-Guillaume, veut au contraire prendre l'offensive au plus vite et bousculer la faible armée de Napoléon avant que celui-ci ne rallie davantage de troupes. Schwarzenberg finit par céder et laisse le commandement de la bataille à Blücher."