Phil, la bataille sous les murs de Constantinople pourrait se jouer le 17 juillet 1203, ce qui correspond à une sortie des défenseurs de la ville
Contexte de la IVème croisade
Le pape Innocent III appela à une nouvelle croisade le 15 août 1198, quelques mois après son élection. Grâce au prêche de Foulques de Neuilly, la constitution d'une armée croisée fut finalement décidée lors d'un tournoi se déroulant à Écry, aujourd'hui Asfeld, par le comte Thibaut III de Champagne en novembre 1199
La République de Venise, qui était la principale puissance maritime de Méditerranée, accepta d'affréter le nombre suffisant de navires pour transporter 30 000 croisés, un nombre considérable. Thibaut de Champagne étant mort le 24 mai 1201, il fut remplacé par le seigneur italien Boniface de Montferrat pour diriger la croisade.
Au cours de l'été 1202, l'armée croisée se réunit à Venise, sur le Lido, mais elle s'avéra beaucoup moins nombreuse que prévue. Les Vénitiens étaient dirigés par le vieux et aveugle doge de Venise, Enrico Dandolo. Ce dernier refusa que les navires quittent le port sans que les croisés aient versé la totalité du montant prévu, qui était de 85 000 ducats d'argent. Les croisés ne purent en verser que 51 000, et durent même pour y arriver en être réduits à la plus extrême pauvreté.
Boniface partit alors rencontrer Alexis IV Ange, beau-frère de Philippe de Souabe et fils de l'empereur byzantin Isaac II Ange, réfugié chez Philippe après l'usurpation du trône par son oncle Alexis III Ange. Isaac II avait en effet été dépossédé en 1195 par son propre frère et était gardé prisonnier dans les geôles de Constantinople, où il avait été aveuglé.
(voir la Chronique de Geoffroi de Villehardouin)
Alexis IV fit à Boniface une proposition alléchante : le paiement de la dette des croisés à Venise contre une aide pour récupérer le trône de Byzance.
L'armée s'installa d'abord sur la rive asiatique du Bosphore, à Scutari, et chercha vainement à provoquer une révolte populaire ou une révolution de palais en présentant à la population Alexis IV monté sur un navire. Celui-ci et ses alliés latins avaient cependant surestimé le soutien qu'il pouvait avoir dans la capitale et les croisés et les Vénitiens se résolurent à mettre le siège à la cité. Ils commencèrent par s'emparer de la Corne d'Or afin d'y abriter la flotte, et décidèrent de lancer un double assaut, les Vénitiens attaquant les remparts maritimes, plus vulnérables, et les chevaliers assiégeant de leur côté les remparts à proximité du palais des Blachernes. L'attaque eut lieu le 17 juillet 1203. Alexis III, qui avait une armée plus nombreuse mais moins entraînée, envoya ses troupes à l'extérieur des murs pour un assaut sur les croisés.
Surpris, ces derniers furent pris de panique mais l'armée byzantine fit demi-tour et rentra dans la ville. Les Vénitiens qui avaient réussi à conquérir une partie des remparts durent payer un lourd tribut en vies humaines aux Varègues (mercenaires vikings), qui constituaient la garde impériale d'Alexis.
La fin de l’histoire
Malgré son succès, Alexis III, (l'empereur usurpateur et défenseur de la ville) prit la fuite à la nuit tombée, laissant sa famille dans la ville. Isaac II fut libéré des geôles et réinstallé comme empereur par les autorités byzantines, permettant ainsi d'éviter un nouvel assaut et le pillage de la ville. Alexis IV fut ensuite couronné co-empereur le 1er août, après que son père eut accepté de ratifier les conditions qu'il avait proposées aux croisés.
Contexte de la IVème croisade
Le pape Innocent III appela à une nouvelle croisade le 15 août 1198, quelques mois après son élection. Grâce au prêche de Foulques de Neuilly, la constitution d'une armée croisée fut finalement décidée lors d'un tournoi se déroulant à Écry, aujourd'hui Asfeld, par le comte Thibaut III de Champagne en novembre 1199
La République de Venise, qui était la principale puissance maritime de Méditerranée, accepta d'affréter le nombre suffisant de navires pour transporter 30 000 croisés, un nombre considérable. Thibaut de Champagne étant mort le 24 mai 1201, il fut remplacé par le seigneur italien Boniface de Montferrat pour diriger la croisade.
Au cours de l'été 1202, l'armée croisée se réunit à Venise, sur le Lido, mais elle s'avéra beaucoup moins nombreuse que prévue. Les Vénitiens étaient dirigés par le vieux et aveugle doge de Venise, Enrico Dandolo. Ce dernier refusa que les navires quittent le port sans que les croisés aient versé la totalité du montant prévu, qui était de 85 000 ducats d'argent. Les croisés ne purent en verser que 51 000, et durent même pour y arriver en être réduits à la plus extrême pauvreté.
Boniface partit alors rencontrer Alexis IV Ange, beau-frère de Philippe de Souabe et fils de l'empereur byzantin Isaac II Ange, réfugié chez Philippe après l'usurpation du trône par son oncle Alexis III Ange. Isaac II avait en effet été dépossédé en 1195 par son propre frère et était gardé prisonnier dans les geôles de Constantinople, où il avait été aveuglé.
(voir la Chronique de Geoffroi de Villehardouin)
Alexis IV fit à Boniface une proposition alléchante : le paiement de la dette des croisés à Venise contre une aide pour récupérer le trône de Byzance.
L'armée s'installa d'abord sur la rive asiatique du Bosphore, à Scutari, et chercha vainement à provoquer une révolte populaire ou une révolution de palais en présentant à la population Alexis IV monté sur un navire. Celui-ci et ses alliés latins avaient cependant surestimé le soutien qu'il pouvait avoir dans la capitale et les croisés et les Vénitiens se résolurent à mettre le siège à la cité. Ils commencèrent par s'emparer de la Corne d'Or afin d'y abriter la flotte, et décidèrent de lancer un double assaut, les Vénitiens attaquant les remparts maritimes, plus vulnérables, et les chevaliers assiégeant de leur côté les remparts à proximité du palais des Blachernes. L'attaque eut lieu le 17 juillet 1203. Alexis III, qui avait une armée plus nombreuse mais moins entraînée, envoya ses troupes à l'extérieur des murs pour un assaut sur les croisés.
Surpris, ces derniers furent pris de panique mais l'armée byzantine fit demi-tour et rentra dans la ville. Les Vénitiens qui avaient réussi à conquérir une partie des remparts durent payer un lourd tribut en vies humaines aux Varègues (mercenaires vikings), qui constituaient la garde impériale d'Alexis.
La fin de l’histoire
Malgré son succès, Alexis III, (l'empereur usurpateur et défenseur de la ville) prit la fuite à la nuit tombée, laissant sa famille dans la ville. Isaac II fut libéré des geôles et réinstallé comme empereur par les autorités byzantines, permettant ainsi d'éviter un nouvel assaut et le pillage de la ville. Alexis IV fut ensuite couronné co-empereur le 1er août, après que son père eut accepté de ratifier les conditions qu'il avait proposées aux croisés.